Un nom ambitieux pour un raid équestre grandiose, emblématique de tout ce que l'on peut trouver en Arabie du nord !
C'est une mosaïque surprenante de paysages et d'ambiances sur une distance relativement réduite, soit pour sept jours consécutifs à cheval avec la visite de Petra après le deuxième.
Vous parcourez presque intégralement le sud du pays, depuis le Krak de Montréal jusqu’au fond du Wadi Rum, à quelques foulées de la Mer Rouge.

Chevauchée intense, où le ravissement pour les yeux et le cœur nous accompagne
de bout en bout. Du château croisé de Shobak, juché à près de 1500 mètres de haut en plein monde rural, aux montagnes de Beidha annonciatrices de Petra la merveilleuse, en passant par les flancs arborisés et riches en plantes vertueuses de la forêt de Hishe, vous verrez que les franges nord de la péninsule arabique sont loin de l’aridité désertique que notre imaginaire y colle.

Revenons sur Petra, la cité rose des Nabatéens. Elle se découvre à pied durant une pleine journée. Merveille du monde antique, oubliée durant des siècles, plébiscitée aujourd'hui comme merveille du Monde, elle distille encore un doux parfum de mystère - denrée rare de nos jours...

A flanc de montagne, sur des pistes en corniche parfois confortables, parfois scabreuses et aériennes, nos montures prouveront encore une fois que le sang arabe qui bouillonne en elles exprime la parfaite concordance entre le mythe et la réalité. Elles sont les créatures forgées par des milliers d'années passées dans la steppe, dans un milieu âpre et dur, où la connivence obligée avec l'homme a permis une perfection providentielle. Elle est là, vous la chevauchez !

Rejoindre Wadi Rum depuis Petra par les "Shara mountains", c'est relier les deux pôles majeurs du pays en une sérénades de paysages offrant chaque jours son lot d'inspirations inédites. L'arrivée dans la steppe de Houmaimeh est un grand moment quand au loin se dressent les premiers monuments rocheux de Rum, avec les lumières rasantes du soir qui enflamment ces carapaces de grès rouge...

Le sol adoucit les pas. Le sable est présent partout, de consistance variable.
Cela contraste si fort avec les calcaires acérés des jours précédents que l'on a du mal à se croire dans le même pays.

Vous n'y échapperez pas. Quitter Wadi Rum laisse fatalement un goût de nostalgie immédiate, comme si une partie de vous-même restait accrochée à jamais à ces montagnes uniques au Monde.

Le séjour se termine à Aqaba, en bord de Mer Rouge, pour un repos mérité dans une ambiance bon enfant. Pas encore une vraie cité balnéaire, la bourgade vous bercera dans les effluves d'un orient qui s'estompent peut-être un peu trop rapidement...